par Chantal REUNNGOAT
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19 déc., 2022
Les principales dispositions de la loi du 2 août 2021 réformant la santé au travail entrent en vigueur progressivement, la date du 31 mars 2022 n’ayant pas été tenue. Deux nouveaux décrets d’applications ont été publiés le 16 novembre 2022 au Journal officiel parmi lesquels celui relatif au dossier médical en santé au travail (DMST). Le DMST est constitué par le médecin du travail, ou le cas échéant, le collaborateur, l’interne en médecine du travail ou l’infirmer. Il retrace, dans le respect du secret médical, les informations relatives à l’état de santé du salarié, aux expositions auxquelles il a été soumis ainsi que les avis et propositions du médecin du travail. Il est accessible au médecin praticien correspondant et aux professionnels de santé chargés d’assurer, sous l’autorité du médecin du travail, le suivi de l’état de santé d’une personne, sauf opposition de l’intéressé. Le DMST doit être constitué sous format numérique sécurisé, pour chaque salarié bénéficiant d’un suivi individuel de son état de santé dans un service de prévention et de santé au travail (SPST). Le DMST doit comprendre notamment : Les informations permettant de connaitre les risques actuels ou passées auxquels le salarié est ou a été exposé , notamment celles relatives aux caractéristiques du ou des postes de travail et au secteur d’activité dans lequel il exerce, les données d’exposition à un ou plusieurs facteurs de risques professionnels ou tout autre donnée d’exposition à un risque professionnel de nature à affecter l’état de santé du salarié, ainsi que les mesures de prévention mises en place ; Les informations relatives à l’état de santé du travail recueillies lors des visites et examens nécessaires au suivi individuel de son état de santé ; Les correspondances échangées entre professionnels de santé aux fins de la coordination et de la continuité de la prise en charge du salarié ; Les informations formalisées concernant les attestations, avis et propositions des professionnels de santé au travail, notamment celles formulées après une visite médicale, les informations délivrées au salarié sur les expositions professionnelles, les risques identifiés, les moyens de protection, l’existence ou l’absence d’une pathologie en lien possible avec une exposition professionnelle, ainsi que les avis médicaux. L’alimentation et la consultation du DMST peuvent être réalisées par : Le médecin du travail ; Le collaborateur médecin ; L’interne en médecine du travail ; L’infirmier ; L’intervenant en prévention des risques professionnels et l’assistant de service de prévention et de santé au travail, sur délégation du médecin de travail et sous sa responsabilité. Le DMST doit être conservé pour une durée de 40 ans à compter de la date de la dernière visite ou examen du titulaire au sein du SPST, dans la limite d’une durée de 10 ans à compter de la date du décès de la personne titulaire du dossier et, sous réserve des durées plus longues prévues aux articles R. 4412-55, R. 4426-9 et R. 4451-83 du Code du travail. L’article 4 du décret vient supprimer le dossier médical spécial dont bénéficiaient les salariés susceptibles d’être exposés à des agents biologiques pathogènes ne bénéficient plus d’un dossier médical spécial. Ces derniers bénéficient désormais uniquement du DMST. Nous pouvons vous accompagner dans vos démarches de réduction du coût des Accidents du Travail et Maladies Professionnelles (AT/MP). Contactez-nous ! Auteure de l'article : Chantal REUNGOAT, consultante et formatrice AT/MP